Je test mon Fujifilm XT-4 dans le Vercors !

Depuis petit j’ai toujours été attiré de près ou de loin par la photographie. De mon premier appareil photo en 2006, en passant par mes différents smarthpones puis un bridge en 2017, je suis maintenant l’heureux possesseur d’un Fujifilm XT-4 ! Reçu début janvier, j’ai eu l’occasion de l’apporter avec mois dans plusieurs aventures en montagne. Mais jamais uniquement dans l’optique de faire des photos. C’est pourquoi j’ai décidé un soir de février, de partir seul en montagne en fin d’après midi pour photographier un coucher de soleil hivernal.

Arrivée au Grand Échaillon

15h30 au grand échaillon, je prends la direction du ravin de pissenible, en direction des rochers de la sausse. L’idée est de repérer les lieux avant le coucher de soleil pour trouver le meilleur spot. En chemin je commence à faire quelques photos, mais la lumière blafarde du soleil d’hiver ne donne rien de fou. En approchant de la crête, à la lisière de la forêt, le vent me fouette le visage. Il devient évident qu’en plus de trouver un joli point de vue, il faudra être à l’abri du vent…

Malgré le vent du nord glacial, j’avance jusqu’à la crête entre le col de la bataille et la montagne de chovet. La neige est dure et porte bien, sauf dans certaines accumulations. La vue sur le Roc de Toulau est magnifique.

Carte du point de vue sur le roc de toulau
Point de vue sur le Roc de Toulau. Source: geoportail

Il est 16h passé, j’arpente la crête à la recherche de belles images, et la lumière commence à devenir sympa. La vue au sud dans la vallée qui mène aux Gorges d’Omblèze est magnifique. Le soleil qui commence à baisser dessine des raies de lumière dans la brume de beau temps.

Omblèze et les trois becs depuis les rochers de la sausse

Le coin est très sympa, mais je ne vais clairement pas pouvoir trainer ici: je suis en plein vent ! A peine le temps de sortir l’appareil, de faire quelques essais, quelques réglages et déjà mes doigts sont engourdis. Je repère, sur ma droite, la crête de la montagne de Chovet qui a l’air bien placée pour le coucher de soleil. Elle a aussi l’air recouverte de forêt, ce qui me laisse croire que le vent sera un peu moins violent.

Spot du soir

Mise en place et attente

Je m’avance le long du sommet, sur le fil de l’arête, le vent est terrible, il me fait vaciller. Par chance, après avoir passé le point culminant, le vent se calme. Et la vue se dégage sur le sud-ouest à la faveur d’une petite barre rocheuse que je surplombe. Le coin idéal pour déployer le trépied et attendre ! La lumière devient jolie, mais il me reste encore quasi une heure avant que le soleil ne passe sous l’horizon.

Le Fujifilm XT-4 est en place !

La brume découpe chaque sommet, chaque colline, et le soleil baissant accentue petit à petit ces contrastes dignes d’une peinture. « Malheureusement », ce soir là: pas un nuage dans le ciel. Ce ne sera donc pas un coucher de soleil carte postale, avec le ciel entier qui s’embrase de dégradés de rouge. Mais avec cette brume j’imagine que j’aurais le droit à de doux dégradés découpés par le relief.

Le feu dans les yeux !

La golden hour tant attendue arrive enfin. Et c’est un sacré spectacle ! Je vous épargne les centaines de photos faites en quelques dizaines de minutes, j’en ai retenu 2 qui donnent une idée de l’ambiance:

Roche Colombe qui se découpe au dessus de la vallée de la Drôme
Au premier plan, La Raye, au second l’Ardèche couronnée de son soleil

Les photos ne rendent absolument pas hommage à ce moment hors du temps. C’était pour moi une première de partir seul en montagne. La contemplation se transforme presqu’en méditation quand on n’a personne avec qui discuter. C’est vraiment l’art de ralentir, d’ouvrir ses sens et de profiter du spectacle de la nature.

Le bleu dans les yeux…

Le soleil passé derrière l’horizon, la température chute subitement, le retour sera glacial ! Je ne traine donc pas à plier tout le barda et à suivre mes traces dans la neige pour retrouver mon chemin. Cerise sur le gâteau: j’ai oublié ma frontale, il ne faudra pas trainer pour profiter des dernières lueurs du soir.

En repassant devant le Roc de Toulau je ne résiste pas à une dernière photo tant la lumière est magnifique. Le ciel est d’un rose surréaliste et la montagne est napée de teintes violettes.

Le roc de Toulau pendant l’heure bleue

Me voila rentré à la voiture sans encombre, la nuit est définitivement tombée ! Mais la journée n’est pas encore finie: Il faut rentrer jusqu’à Valence et j’ai une dernière petite idée de photo en tête. En effet, le retour par le col des limouches promet une belle vue sur la plaine avec les restes de lueurs du soleil au loin.

La nuit tombe, on lève la tête

Je me trouve donc un point de vue au bord de la route pour essayer de faire une pose longue. Trépied, doigts croisés pour qu’il n’y ait pas de vent pendant 20-30 secondes et c’est parti ! Après quelques essais j’obtiens une photo que je trouve assez satisfaisante pour une première dans le style:

Vue sur Valence depuis les Limouches

J’aime beaucoup la combinaison des lumières de la ville, de la diffusion de la brume, de la dernière lueur du jour et des premières étoiles qui apparaissent.

Conclusion

Je n’ai pas encore fait de test ni de review en détail du XT-4 mais je vais dire 2 mots sur les motivations de mon choix. Je cherchais un appareil photo performant, ergonomique, relativement compact et à objectifs interchangeables. Le choix d’un hybride était donc tout indiqué, et à fortiori un capteur de type APS-C. J’ai été séduit par Fujifilm pour leur ergonomie, leur look rétro, presque argentique, et la philosophie de leurs appareils.

En effet, la promesse est d’avoir un appareil très performant, tout en gardant un poids et un encombrement non dissuasif. Quel intérêt d’avoir un super appareil si on a tout le temps la flemme de le transporter ?

Je ne suis pas rentré dans la technique dans cet article, mais en termes de confort d’utilisation et de plaisir à shooter, c’est promesse tenue ! Le triangle d’exposition est à portée de doigts: temps d’exposition et sensibilité sur le boitier, puis ouverture sur l’objectif. Rien de plus intuitif !

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